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Les menaces des abeilles
Passions
Le pillage est une menace que les colonies font planer les unes sur les autres, la règle voulant que les familles les plus puissantes pillent les ruches les plus faibles.
Cela peut se produire de façon manifeste et se traduire par une grande agitation des abeilles, avec des combats entre les pillardes et les pillées, ou bien de manière occulte, un nombre limité d'abeilles pillardes dérobant alors les provisions sans presque avoir besoin de livrer bataille.
Lorsqu'il survient naturellement, le pillage relève le plus souvent de la deuxième catégorie et laisse la famille qui en est victime sans la moindre réserve.
Quand il résulte en revanche de négligences de la part de l'apiculteur, on a généralement affaire à un pillage de premier type qui déclenche une véritable guerre à même de détruire la colonie attaquée.
Parmi les erreurs les plus courantes susceptibles de conduire à un pillage, citons :
  • le nourissement liquide avec des sirops parfumés (à base de miel) pendant les heures chaudes de la journée,
  • les opérations réalisées avec la ruche ouverte qui durent trop longtemps, les abeilles d'autres colonies pouvant alors saisir l'occasion qui leur est offerte de butiner le miel déjà produit,
  • la conduite des ruchers réunissant des ruches fortes et faibles, sans interventions d'égalisation des familles.

Les risques de pillage sont plus grands en été, lorsque les ressources nectarifères sont moins nombreuses, que la population de chaque colonie atteint son niveau d'expansion maximal et que la chaleur exalte les parfums en rendant simultanément les insectes plus agressifs.

Les meilleures façons de lutter contre le pillage, consiste à le prévenir en s'arrangeant pour ne pas avoir de familles faibles, en nourrissant, le cas échéant exclusivement le soir, et en choisissant les heures les plus fraîches de la journée pour ouvrir les ruches et les visiter.
Face à un pillage, un seul remède : réduire le trou de vol de la ruche pillée pour que les abeilles attaquées aient une ligne de défense la plus restreinte possible.
Dans les cas les plus graves, il est conseillé de fermer la ruche et de la transférer dans un autre endroit.
Certains apiculteurs, qui se trouvent dans l'incapacité d'effectuer ce déménagement adoptent une autre technique : ils mettent la ruche pillée à la place de celle occupée par la colonie pillarde et inversement. Ce système permet à la fois d'arrêter le pillage et d'équilibrer les familles, mais ne réussit pas toujours et peut parfois aggraver la situation.

La faim et le froid sont deux dangers souvent liés entre eux : à un hiver long et rigoureux succède en effet, la plupart du temps un printemps où les abeilles se retrouvent dépourvues des provisions nécessaires pour reprendre leur cycle de production. Ce phénomène découle soit de saisons vraiment défavorables soit de mauvais calculs de la part de l'apiculteur qui a hiverné des familles dotées de faibles réserves.
On prévient ce problème en hivernant les colonies avec beaucoup de miel (pas moins de sept rayons pleins). On y remédie le cas échéant en appliquant un sérieux programme de nourissement à base tout d'abord de candi (durant les périodes les plus froides), puis de sirops. Le froid crée rarement à lui seul des difficultés aux colonies qui disposent de bonnes provisions : la baisse de la température s'accompagne simplement d'une plus grande consommation de miel.

Les empoisonnements dus aux pesticides sont en revanche beaucoup plus graves dans la mesure où il n'existe aucun moyen de soigner les familles atteintes. La seule solution consiste à enlever les ruches des zones où l'agriculture intensive a recours aux pesticides. Ces derniers ne causeraient pour la plupart aucun dommage s'ils étaient utilisés correctement. Malheureusement l'usage qu'en font souvent les agriculteurs rend certains de ces produits, en soit inoffensifs, mortels.
Les symptômes d'un empoisonnement sont les suivants : grand nombre de cadavres d'abeilles, apparemment jeunes et saines, devant l'entrée de la ruche, et étrange agitation des gardiennes qui tentent d'empêcher les butineuses contaminées de rentrer au bercail.
Si la colonie n'est pas complètement détruite, il est possible de la sauver (en portant néanmoins gravement atteinte à son développement et aux récoltes) en l'installant ailleurs. Pour éviter tous ces ennuis, il serait bon que les agriculteurs et les apiculteurs agissent de concert et non pas chacun de leur côté.

La nosémose
Souvent négligée, cette maladie cause pourtant des dommages considérables, surtout dans les régions où les hivers sont longs et les automnes humides. Elle est provoquée par le Noséma apis, un protozoaire qui, après avoir attaqué l'intestin moyen de l'abeille où il se reproduit, se propage sous la forme de spores rejetées avec les fèces que d'autres abeilles avalent, si bien que la nosémose envahit rapidement l'ensemble de la ruche, voire le rucher tout entier.

Voici les principaux symptômes de cette affection :
 - abeilles à l'abdomen gonflé,
 - déjections à l'intérieur de la ruche,
 - diarrhée aiguë,
 - fort taux de mortalité des abeilles au printemps,
 - difficultés motrices chez le sujet atteint,
 - renouvellements spontanés des reines au printemps.

Face à ces symptômes, il est bon d'effectuer une analyse microscopique afin de détecter la présence éventuelle de spores de Noséma. Si cet examen débouche sur un résultat négatif, on est alors confronté à des manifestations diarrhéiques, parfois très accentuées et très graves, dues à un mauvais état de la ruche, à des provisions avariées ou à une claustration excessive. Une bonne hygiène, un nourrissement composé d'aliments sains et une aération correcte de la ruche suffiront à remettre les choses en ordre. Au moindre signe de Noséma, en revanche, une intervention s'impose. Quand les colonies sont légèrement touchées, on les transvase tout simplement dans des ruches désinfectées et on remplace les réserves.
On peut aussi en plus, distribuer de l'extrait de chêne.
En cas d'attaque grave, surtout si le rucher ne comptent que quelques ruches atteintes, le mieux consiste à éliminer les familles malades et à désinfecter l'ensemble du matériel avec l'un des produits spécialement conçus à cet effet que l'on trouve dans le commerce.

La prévention repose sur une série de facteurs :
 - colonies puissantes,
 - provisions saines,
 - ruche bien aérée,
 - reine jeune
 - nourrissement stimulant la ponte.

La maladie apparaît au printemps et à tendance à disparaître en été, avant de se manifester à nouveau au fil des ans et de manière toujours plus grave. C'est la raison pour laquelle il faut impérativement agir en suivant les conseils plus haut et en entamant un traitement à base de fumagilline dissoute dans du sirop de sucre pour stopper la diffusion des spores. Puis avant l'hivernage, on prendra soin d'éliminer pratiquement tout le matériel susceptible de dissimuler des spores. Appliquer des traitements préventifs constitue une erreur typique : ces derniers non seulement sont inutiles, mais sont aussi souvent néfastes car ils ne font que repousser le problème sans le résoudre.