C’est au 16éme et 17éme siècle que débuta vraiment l’apiculture en Europe. La première ruche d’observation fut créée par l’entomologiste suisse François HUBER (1750 – 1832).
Il était aveugle et travaillait avec son domestique François BURNENS qui lui communiqua ses observations sur le comportement des abeilles.
Mais ce furent surtout des ecclésiastiques qui étudièrent la vie des abeilles et rédigèrent des livres :
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1811 – 1896 : le pasteur J. DIERZON (Silésie) inventa la première ruche à cadres mobiles en bois.
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1834 – 1893 : le pasteur BASTIAN inventa la ruche alsacienne haute encore d’actualité aujourd’hui dans nos ruchers alsaciens.
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1850 – 1925 : le pasteur GERSTUNG proposa un nouveau modèle de ruche plus perfectionné.
D’autres modèles de ruches suivirent : DADANT - LANGSTROTH - VOIRNOT - ZANDERS …
Jusqu’au 19ème siècle, les abeilles étaient protégées dans des ruches en paille ou dans des arbres creux. C’est le travail de ces éminents chercheurs qui permit à l’apiculture d’aujourd’hui de multiplier la récolte de miel de 8 à 10 fois.
Depuis le 20ème siècle il n’y a plus eu de grandes innovations en apiculture. Les chercheurs se penchent sur le problème des races d’abeilles et la lutte contre les maladies. A ce jour, nous pouvons intervenir dans le développement rapide des ruches mais l’abeille est restée sauvage et suit les lois strictes de la nature.
Avec les meilleures races d’abeilles, les meilleurs modèles de ruches il n’y a pas de récolte sans la contribution des éléments de la nature (poussée de nectar).
Les abeilles, les fleurs, le soleil s’associent dans une étonnante symbiose. Les abeilles trouvent leur nourriture sur les fleurs (nectar, pollen, propolis) et les fleurs attirent les abeilles pour se faire féconder et ainsi se transformer en fruits. Pour une fécondation parfaite l’abeille reste fidèle à la même fleur lors du butinage. Si elle commence sur une fleur de pommier, elle continue sur cette fleur jusqu’à épuisement complet de cette source de nectar.
De nombreuses expériences ont démontré que, dans les régions à forte densité d’abeilles, les fruits sont en qualité et en quantité supérieures. Ceci est surtout vrai pour les plantes entomophiles (fécondation par l’insecte) à l’inverse des plantes anémophiles (fécondation par le vent comme les conifères). En arboriculture, les gains de production de fruits sont 15 fois supérieurs à ceux de la récolte de miel.