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Les saisons apicoles
Passions
CYCLE  DE VIE  ANNUEL  D’UNE  COLONIE
Nous savons que la colonie d’abeilles peut vivre à l’état sauvage sans aucune intervention de l’homme. Le cycle de vie de l’abeille est ordonné en fonction des 4 saisons, et sa tâche principale est la pollinisation des cultures. Pour ce faire, la colonie se développe au printemps avec le réveil de la nature, l’augmentation du temps d’ensoleillement et de la température. Comme pour la floraison des arbres soit x heures de jour multipliés par y degrés de température vous donne la date de floraison des arbres. La reine se met au repos dans notre région vers le 15 novembre et arrête la ponte, la colonie se met en grappe pour assurer une température de 15 degrés en son milieu quelque soit la température extérieure. Après le solstice d’hiver, les journées s’allongent et, dès début février, la reine reprend sa ponte, de quelques oeufs au début elle augmente graduellement la cadence selon la météo et l’arrivée de pollen des premiers noisetiers, saules et autres arbustes.
Puis, avec l’augmentation de la température et la rentrée de plus en plus importante de pollen et de nectar, la reine augmente la cadence de ponte qui peut dépasser 2000 œufs par jour. Ces œufs seront 21 jours plus tard des butineuses, et sans une mortalité journalière importante la colonie arriverait rapidement à saturation et essaimerait. (Souvent les colonies transhumées dans les champs de colza se mettent à essaimer).
Fin avril, mai et juin sont les périodes de reproduction de la colonie, mais aussi des premières récoltes de miel dans notre région. Puis, après le solstice d’été, la reine diminue la cadence de ponte, mais la colonie reste encore quelques temps au top pour diminuer très rapidement au mois d’août et se préparer à l’hivernage dès début septembre.
 
ROLE  DE  L’APICULTEUR  PENDANT  LA SAISON  APICOLE
Le principal rôle de l’apiculteur est la protection de la colonie en lui fournissant un abri c'est-à-dire une ruche.
Il assure le développement au printemps et la continuité de la nourriture quand la nature fait défaut.
Au mois de mars, dès que la température atteint 15 degrés à l’ombre, on procède à la première intervention. On enlève les cadres vides, on procède au nettoyage du plateau, on s’assure de la présence de la reine (en vérifiant s’il y a du couvain), on contrôle la réserve de nourriture, le cas échéant on encourage la reine à la ponte en apposant un pain de candi sur le trou de nourrissent. La cire des vieux cadres sera fondue et remise au cirier. Dès l’apparition des premières fleurs de cerisiers nous allons agrandir le nid à couvain en ajoutant un cadre avec de la cire gaufrée, juste derrière ce dernier. Puis, selon la météo et la progression des floraisons, nous vérifions régulièrement (une fois par semaine, pas plus) l’état d’avancement du couvain, nous ajoutons si nécessaire un deuxième cadre de cire gaufrée, puis un troisième, et ainsi de suite jusqu'à garnissage complet du corps de ruche.                                                                
Dès que les abeilles occupent l’ensemble des cadres et qu’elles bâtissent des petits ponts de cire sur les cadres, nous procédons à la pose de la hausse. La hausse sera garnie par des cadres construits de bonne qualité et en partie par des cadres avec des cires gaufrées. Tant que les abeilles travaillent sur les  cadres à cires gaufrées la colonie ne risque pas d’essaimer.
Puis nous attendons les miellées. Selon l’implantation du rucher, ce sera, chronologiquement, le colza, le miel toutes fleurs (érable, arbres fruitiers), l’acacia, le tilleul, le châtaignier, et les miellats de sapin et de forêt en général. Nous contrôlons maintenant régulièrement le garnissage des cadres avec du miel et nous pouvons en prélever dès qu’un cadre est entièrement operculé. En général, l’apiculteur fait la première extraction dès qu’une miellée est terminée. En aucun cas il n’enlève des cadres non operculés au trois quart et desquels coule le miel quand il secoue ce cadre.
L’ESSAIMAGE
Avril, mai, juin sont des mois à risques d’essaimage. Malgré toutes les précautions de l’apiculteur (élargissement du couvain par la pose de cires gaufrées, jeune reine, pause de la hausse au bon moment), il arrive qu’une colonie est prise par la fièvre d’essaimage. Ce phénomène fait partie du cycle normal de la vie de la colonie car c’est par essaimage que la colonie se multiplie et assure ainsi sa postérité. Dans certains cas, on peut éviter l’essaimage, mais jamais le supprimer.
Avant d’essaimer, la colonie élève une vingtaine de cellules royales dans lesquelles seront élevées les futures reines. Deux à trois jours avant la naissance de la première reine, l’ancienne maîtresse des lieux part avec environ 50 % des locataires de tous âges pour chercher un nouveau logis. Cet essaim primaire compte entre vingt et trente mille abeilles. Puis dès la naissance de la première jeune reine, un essaim secondaire prendra son envol avec encore la moitié des abeilles restantes soit environ dix mille abeilles, puis éventuellement un essaim tertiaire avec un paquet d’abeilles, et il restera à l’intérieur de la ruche le couvain prêt à éclore, et des butineuses pour s’occuper de l’intendance. Les jeunes reines restantes seront impitoyablement massacrées pour ne garder que la meilleure qui assurera la relève. (Il n’y a pas de jeune couvain car l’ancienne reine a arrêté la ponte quelques jours avant son départ).
Il est évident que seul l’essaim primaire a une reine fécondée qui recommencera la ponte dès qu’elle aura retrouvé un abri. Pour les autres essaims, avec de jeunes reines vierges, il faut attendre qu’elles se fassent féconder, ce qui peut prendre plusieurs semaines avant de trouver les premiers œufs dans ces ruches.
L’essaim qui quitte la ruche se pose sur le premier arbre ou obstacle à quelques mètres de la ruche pour se rassembler et envoie quelques éclaireuses pour trouver un abri. C’est à ce moment que l’apiculteur doit récupérer l’essaim. Une à deux heures après, l’essaim repart en direction d’un abri et est souvent perdu pour le propriétaire.
L’essaim récupéré par l’apiculteur sera mis au repos au frais dans la cave jusqu’au lendemain, puis déposé dans une ruche préalablement garnie de cadres neufs et de cadres construits. Le nombre de cadres dépend de la force de l’essaim. (Dix mille abeilles pèsent environ un kilo).
Pour assurer le développement rapide de l’essaim il y a lieu de le nourrir régulièrement après le troisième jour de la mise en ruche même en période de butinage.
  
ELEVAGE  DE  REINE
Pour remplacer les reines déficientes, et améliorer la qualité de son cheptel, l’apiculteur averti procède à l’élevage de reine d’une ruche sélectionnée. Cela lui permet de changer les  reines de plus de trois ans, les mauvaises pondeuses, les mauvaises nettoyeuses, les reines trop agressives.
Les jeunes reines, après leur fécondation, seront contrôlées sur la qualité de leur ponte (un couvain dense sans interruption) puis la reine sera marquée à la couleur de l’année avec une touche de peinture ou en collant une pastille numérotée sur le dos du thorax.
             
                      Couleur  de  marquage selon l’année de naissance quand l'année se termine par :
                              Bleu                   0 et 5
                              Blanc                    1 et 6
                              Jaune                 2 et 7
                              Rouge                3 et 8
                              Vert                   4 et 9
  
CLIPPER  DES REINES
Pour éviter de perdre des essaims, certains apiculteurs coupent au ciseau un petit bout d’une aile de la reine, afin de gêner le vol de cette dernière. Mais il faut s’assurer que la reine est en ponte, qu’elle a bien été fécondée.
 
PREPARATION  A  L’HIVERNAGE
Fin août l’apiculteur procède à la dernière récolte. Il extrait tous les cadres de la hausse et, dans certains cas, un ou plusieurs cadres du corps de ruche. Après avoir passé les cadres à l’extracteur, il remet les cadres vides en place pour les faire lécher par les abeilles. Trois à quatre jours plus tard, il enlève la hausse, procède au contrôle du couvain et note la quantité de nourriture (miel et pollen) encore présente dans le corps de ruche. Il pose les lanières anti-varroas et recouvre les cadres avec un plastique et un couvercle. Puis il commence le nourrissement spéculatif (petite quantité de sirop à 50/50) pendant environ une semaine. Par la suite il continue le nourrissement avec un sirop plus épais (2 kg de sucre pour 1 litre d’eau) en quantité plus importante. Les réserves hivernales d’une colonie seront de 10 à 12 kg de mélange miel et sirop soit 8 cadres alsaciens operculés).