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Création et conduite d'un rucher
Passions
Comme nous l’avons déjà mentionné dans l'historique des abeilles, l’apiculture débuta au 19ème siècle. Des gens de tous les milieux s’intéressaient aux mystères de la vie de l’abeille et à l’art de conduire un rucher. Ce furent en grande majorité les enseignants, les ecclésiastiques, les industriels qui s’occupèrent de la recherche dans le domaine apicole. L’observation des abeilles procure un plaisir certain à l’homme qui aime la nature, car l’abeille est un maillon de notre écosystème. La vie de la colonie est tributaire des 4 saisons de l’année. Comme les végétaux la colonie se développe au printemps, elle arrive au sommet de son développement en été, elle se contracte en automne, et se met au repos en hiver. (Selon les régions le repos hivernal est plus ou moins long.)
L’apiculteur est contraint de suivre ces différentes étapes et programmer ses interventions afin de soutenir le développement de la colonie au printemps, de récolter le miel en été, et de préparer la colonie pour l’hivernage en automne.
Les interventions au sein d’une colonie ne se font  pas sans certaines contraintes. Le jeune candidat apiculteur doit se renseigner auprès d’apiculteurs confirmés et visiter des ruchers existant dans sa région. Le jour où vous serez conquis par l’abeille, votre réussite sera proportionnelle à votre enthousiasme.

CONDITIONS ET APTITUDE PHYSIQUE DE L’APICULTEUR
Le travail continu et précis des abeilles dans la ruche est dirigé par  les phéromones de la reine. Toutes interventions humaines dans la ruche dérèglent l’activité normale des abeilles. Ces dernières défendent âprement leurs territoires aux détriments de leur vie. Elles piquent l’intrus, le dard  reste planté et se détache avec la poche à venin de l’abdomen. L’abeille meurt rapidement après avoir piqué. Malgré les protections, une piqûre est possible et le candidat apiculteur doit s’assurer qu’il n’est pas allergique au venin d’abeille. En cas d’allergie au venin d’abeille il est indispensable de suivre une cure de désensibilisation dans un hôpital. Mais attention, une rougeur, suivit d’une enflure et durcissement de tissus sanguins à l’endroit de la piqûre est une réaction normale de notre corps.

REACTION ALLERGIQUE  AU VENIN D’ABEILLE
Une seule piqûre peut provoquer une allergie au venin d’abeille. L’allergie se manifeste par de l’urticaire sur tout le  corps, vertige, malaise, sentiment de faiblesse, forte baisse de tension, difficultés respiratoires, et dans des cas très graves, état de choc. Il est évident lors des tous premiers signes de consulter immédiatement un médecin ou de transporter  l’apiculteur en toute urgence à l’hôpital. Pour vous rassurer faites vous tester par un contrôle médical à moins qu’une abeille s’en soit chargée lors d’une visite d’un rucher.

INTERVENTION  DANS UNE RUCHE
L’abeille ne pique pas systématiquement l’opérateur qui prend des précautions. L’intervention doit s’effectuer sans brusqueries, avec des gestes lents, des mouvements sans bruit. En fait, il faut travailler de façon à passer aussi inaperçu que possible. Il faut soigner son hygiène, porter des habits propres sans odeurs agressives (parfum, sueurs, odeur de venin provenant d’une opération précédente, souffle et haleine de l’apiculteur). Si possible, s’habiller en blanc et se protéger la tête et les mains pour travailler plus tranquillement surtout lorsqu’on est débutant en apiculture. Il faut éviter d’intervenir par temps  lourd, orageux, venteux et pluvieux. Les abeilles n’aiment pas être dérangées la nuit tombante, ni de très bonne heure le matin. Il est exclu d’ouvrir une  ruche avec une lumière artificielle. En général, on évite toute intervention quand les butineuses sont au logis (les jeunes abeilles sont moins agressives). Une intervention dans le corps de ruche est toujours néfaste à l’activité normale des abeilles car la ponte de la reine est  perturbée ainsi que l’ensemble des travaux dirigés par la reine. Il faut plusieurs heures à une colonie pour retrouver son rythme de travail. Lors d’une miellée on risque de perdre la récolte journalière. Donc éviter toute intervention inutile.
QU’EST-CE  QU’UN  RUCHER
Un rucher est un ensemble de plusieurs ruches disposées au même endroit soit directement à l’extérieur (ruche Dadant  ou autre divisible) ou bien rassemblées dans un  pavillon (région nordique, Alsace, Suisse, Pays de Bade). Les ruches sont de dimensions diverses. Nous utilisons en priorité la ruche Bastian (alsacienne haute) mais aussi les ruches Dadant, Langstroth, Voirnot. Toutes ces ruches sont à cadres mobiles et elles diffèrent entre-elles en dimensions donc en volume utile intérieur.

EMPLACEMENT  D’UN  RUCHER
La création d’un rucher n’est pas autorisée partout. Il y a tout d’abord la Loi qui réglemente les distances à respecter pour l’implantation d’une ruche par rapport aux voisins et il y a aussi des réglementations communales à observer. Mais il y a surtout l’environnement (le biotope) qui n’est pas toujours favorable au développement des colonies et à la production de nectar ou de miellat. Avant de s’installer, il faut se renseigner auprès des apiculteurs locaux, voir à la mairie ou auprès des associations. Il faut éviter les régions fortement urbanisées, les cours d’eau pollués, la proximité d’élevage industriel (poules, lapins,  porcs) et enfin il faut éviter tout endroit très fréquenté par la Communauté. Il faut aussi s’assurer des obligations et contraintes des locataires ou propriétaires dans certains lotissements et éviter de créer des problèmes avec le voisinage (voir, au printemps les premiers vols des butineuses pour vider leur ampoule rectale).
Un rucher doit être installé dans un endroit relativement sec à l’abri des vents dominants et dans un environnement qui permet à la colonie de s’alimenter dans un secteur relativement restreint, la distance de butinage ne doit en aucun cas dépasser 1.5 km. Il faut aussi éviter les fonds de vallon qui sont exposés au brouillard en automne comme au printemps et qui sont source de maladie, diarrhée ou nosémose à la sortie de l’hiver. Dans la mesure du possible, il faut diriger le trou de vol en direction Est à Sud-est, la face avant de la ruche à une distance mini de 10 mètres du voisinage. Les côtés ou l’arrière ne sont pas assujettis à une certaine distance mais doivent être protégés par une haie vive ou une clôture de 2 mètres de haut sur une longueur de 2 mètres. Il est évident que l’apiculteur sérieux mettra tout en œuvre pour éviter de créer des problèmes au voisinage et, en offrant un pot de miel de temps en temps, il conserve souvent les bonnes relations avec le voisin et lui fait oublier les petits désagrément de la présence de nos protégées.
  
REUSSITE  EN  APICULTURE
La réussite en apiculture dépend de plusieurs paramètres, dont certains ne sont pas maîtrisés par l’homme.
Par ordre d’importance nous énumérons :
  1) les conditions climatiques,
  2) l’environnement mellifère,
  3) les qualités de la reine,
  4) le savoir-faire de l’apiculteur.
 
Les conditions climatiques sont de loin le paramètre le plus important. L’abeille ne peut récolter que ce que la nature lui présente. Le nectar ou le miellat sont à la disposition des abeilles que dans des conditions bien  définies de température, d’humidité de l’air et de l’état de la  terre (humide ou sec), du vent plus ou moins violent.
L’environnement mellifère est au choix de l’apiculteur. Il peut augmenter ses résultats en procédant à la transhumance. L’environnement mellifère, ce sont des millions de fleurs qui présentent leur corolle aux abeilles qui viennent y prélever nectar et pollen. Ce sont les champs de colza, de tournesol, de lavande, les forêts où fleurissent une multitude d’arbres, comme l’acacia, l’érable, le tilleul, le frêne, le châtaignier, le chêne, et bien d’autres, sans oublier le sapin, chez nous en Alsace, pour sa production de miellat. La forêt nous présente aussi une multitude de fleurs en sous bois : aubépine, prunellier, framboisier, et autre ronces. Mais toutes ces sources de nectars ne sont intéressantes que si elles sont situées dans un rayon de moins de 1 km du rucher, bien que l’abeille puisse se déplacer jusqu'à 4 à 5 km dans le besoin. Mais il est évident que l’abeille ne rapporte plus grand-chose de sa récolte, ayant utilisé une grande partie comme carburant pour le retour.
La qualité de la reine est particulièrement importante. Une jeune reine prolifique assure un développement rapide de sa colonie au printemps, et ce sont les colonies très populeuses qui assurent une récolte conséquente quand la miellée se présente.
Le savoir-faire de l’apiculteur s’acquiert par des années de pratique apicole et une remise en cause continuelle, par la lecture de littérature apicole, l’échange d’idées lors des réunions entre collègues apiculteurs ou sur les forums d'apiculture. Il est recommandé au candidat apiculteur de s’affilier à une société locale d’apiculture et d’assister régulièrement aux réunions.

DEPLACEMENT  D’UNE  COLONIE
Lors du choix d’un emplacement pour une ruche ou un rucher, il y a lieu de se rappeler que l’on ne peu pas déplacer la ruche après le vol d’orientation des butineuses, à moins de le faire à une distance supérieure de 4 ou 5 km. Si nous ne respectons pas cette règle, nous allons perdre toutes nos butineuses même si le déplacement est de moins de 1 mètre. Les butineuses reviennent chargées pour se regrouper à l’ancien emplacement  et mourir sans chercher  à retrouver le trou de vol.